Déclaration Européenne des Droits de l’Animal : avancée historique pour la protection animale
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Ce lundi 17 février 2025, le combat pour une meilleure reconnaissance des droits des animaux franchit une nouvelle étape avec la proclamation officielle de la Déclaration Européenne des Droits de l’Animal (DEDA). Défense de l’Animal, aux côtés d’un collectif d’associations et d’experts, soutient pleinement cette initiative qui vise à établir une base juridique solide pour la considération des animaux dans nos sociétés.
Une reconnaissance juridique en construction
Si les avancées législatives en matière de protection animale se multiplient ces dernières années, la DEDA représente une démarche inédite en Europe. Cette déclaration n’a pas vocation à devenir une loi en tant que telle ni une convention signée par les États, mais se veut être un texte de référence qui servira à orienter les futures décisions politiques et judiciaires.
Son objectif principal : donner aux animaux un véritable statut juridique et encourager la création d’un Défenseur des Animaux, une figure indépendante qui aurait pour mission de veiller à leur protection.
Cette déclaration repose sur deux grands principes :
- L’effectivité des droits des animaux, qui vise à assurer une reconnaissance juridique concrète, en envisageant, par exemple, une forme de personnalité juridique ou la création d’un Défenseur des Animaux.
- L’intégration des animaux dans les droits fondamentaux, en s’appuyant sur les principes de la Convention Européenne des Droits de l’Homme pour y inclure les animaux et leur garantir une protection contre les traitements dégradants.
Un texte soutenu à l’échelle européenne
La DEDA bénéficie d’un soutien massif : 89 associations et fondations européennes, dont Défense de l’Animal, y ont adhéré, démontrant une mobilisation sans précédent. Parmi les signataires figurent des personnalités engagées comme Karine Ferri, Cécile de France, Sandrine Arcizet, Stéphanie Fugain et Matthieu Ricard, ainsi que des experts de la protection animale tels que Marie-Angèle Hermitte et Allain Bougrain-Dubourg.
Les chiffres confirment une prise de conscience croissante de la part des citoyens : selon une enquête Eurobaromètre de 2023, 91 % des Européens considèrent la protection animale comme essentielle, et 96 % des Français souhaitent une meilleure protection des animaux d’élevage. Une étude Ipsos Santévet de 2025 souligne également l’attachement des Français à leurs animaux : 69% les considèrent comme des membres de la famille. Ce consensus sociétal renforce la nécessité d’avancer vers une reconnaissance juridique accrue.
Un levier essentiel pour nos actions
Pour Défense de l’Animal, cette déclaration s’annonce être un précieux outil. Avec le renforcement de notre pôle Protection Animale et notre engagement dans de nombreux sauvetages, elle renforce la position de notre Confédération pour défendre les animaux devant la justice et exiger des réformes adaptées. Cette reconnaissance des droits des animaux est une avancée que nous attendions, car elle donne encore plus de poids aux actions que nous menons sur le terrain.
Un appel à la mobilisation
Le 17 février marque la proclamation solennelle de la Déclaration Européenne des Droits de l’Animal dans plusieurs grandes villes françaises, dont Brest, Brive-la-Gaillarde, Strasbourg, Annecy et Toulouse. La clôture officielle aura lieu le 28 février à Toulon. L’ambition est de porter le texte devant le Parlement Européen.
Défense de l’Animal continuera de plaider pour une législation plus protectrice et pour la mise en œuvre concrète des principes énoncés dans la DEDA, dans le prolongement de son soutien aux associations et refuges indépendants.
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