Défense de l’Animal dit STOP aux trop nombreux cadeaux faits aux chasseurs !
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Force est de constater que les chasseurs, en France, ont tous les droits. En effet, ni nos gouvernants, ni nos parlementaires se ne risquent à réglementer la chasse dans un esprit de protection de la nature et de leurs usagers.
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Défense de l’Animal dénonce une nouvelle fois des cadeaux scandaleux et des mesures illogiques, offertes aux chasseurs et allant en contradiction avec les demandes des citoyens.
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- Août 2018 : des premiers cadeaux déjà indécents !
La première réforme pro-chasse du quinquennat date d’août 2018 et avait, par la même, poussé le Ministre Nicolas HULOT à démissionner, ne supportant plus le lobby des chasseurs et leurs passe-droits.
Cette réforme a permis notamment :
- La réouverture des chasses présidentielles,
- L’autorisation des silencieux lors des parties de chasse,
- L’allongement des périodes de chasse, couplée à de nouveaux quotas pour de nouvelles espèces chassables,
- La diminution par deux du prix du permis de chasse national afin de susciter de nouvelles vocations au sein d’un loisir dont le nombre de pratiquant ne cesse de diminuer chaque année.
Pour en savoir plus : retrouvez l’article, en cliquant ici : « Les chasseurs chouchoutés au détriment de la nature et des animaux ! » paru dans notre dernier magazine.
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En réponse à ces cadeaux incompréhensifs, Défense de l’Animal a participé à la Marche unitaire contre la chasse à Paris le 13 octobre 2018. Aux côtés de 76 fondations et associations, la Confédération Nationale a dénoncé ces excès et provocations en publiant en pleine page un Manifeste dans le Parisien – Manifeste consultable ici.
Membre du Collectif AnimalPolitique, nous avons également fait paraître, fin janvier 2019, un sondage IFOP révélant que 81% des Français désapprouvent ces mesures d’Emmanuel Macron en faveur du monde de la chasse (1).
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- Avril 2019 : Ce que chasseur veut, chasseur a ! Vers une nouvelle moisson de victoires grâce aux sénateurs ?
Cette fois, dans une tribune publiée le 19 avril 2019, 45 ONG de protection animale et de la nature, dénoncent la sape réalisée par le Sénat dans le cadre du projet de loi relatif à la création du futur Office français de la biodiversité.
Vous pouvez télécharger et relayer la tribune, en cliquant ici : ” Le futur Office français de la biodiversité menacé par les lobbies de la chasse”.
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Voté par les sénateurs le 12 avril, le nombre de cadeaux octroyé aux chasseurs est une nouvelle fois indécent – témoignant d’un véritable accaparement de la biodiversité par un loisir pourtant mortifère et dangereux ! A l’origine, la fusion devait aboutir à la création d’un établissement public nommé Office français de la biodiversité. Le Sénat a cru bon de le rebaptiser “Office français de la biodiversité et de la chasse”. L’intitulé n’est pas anodin sur le plan symbolique ! et constituera surtout un formidable succès pour le lobby de la chasse si le projet de loi était validé en l’état. En clair, le Sénat fait donc sien le dernier slogan de campagne de l’été 2018 de la Fédération nationale des chasseurs qui ambitionnait de faire passer ces derniers pour les « premiers écologistes de France ». Pour la Confédération Nationale Défense de l’Animal à l’instar d’être “les premiers écologistes de France”, les chasseurs et leurs fédérations sont “les premiers lobbyistes de France” !
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Les cadeaux figurant dans ce nouveau projet de loi sont particulièrement sidérants :
- La création d’un délit d’entrave à la chasse, puni d’un an d’emprisonnement et de 30.000 € d’amende, en lieu et place de l’actuelle contravention de 5ème classe. Afin de justifier cet amendement, les sénateurs ont cité les agressions physiques, actes de vandalisme et maltraitances envers les chiens de chasse dans les chasseurs seraient victimes.
- La protection de méthodes de chasse cruelles (chasse à glu, par étranglement, écrasement des oiseaux…), au titre des usages traditionnels à caractère régional et appartenant dorénavant au « patrimoine cynégétique national ».
- La possibilité pour les fédérations régionales des chasseurs de se voir confier la gestion de réserves naturelles, aujourd’hui placé sous la responsabilité de l’État.
- Concernant les espèces, le tableau est aussi sombre : sous prétexte de « gestion adaptative », toutes les espèces seraient susceptibles d’être chassées à partir du moment où elles sont en bon état de conservation ou posent des problèmes. Des dérogations seraient accordées pour chasser les oiseaux migrateurs après la fermeture des périodes de chasse et sous différents prétextes (sans respect pour la directive européenne pour les oiseaux).
- La représentation de la Fédération nationale des chasseurs, des fédérations départementales des chasseurs et de la Fédération nationale de la pêche et de la protection du milieu aquatique seront de l’ordre de 10 % minimum au sein du conseil d’administration de l’établissement.
Pour Jean-Pierre BEGNATBORDE, président de la Confédération Nationale Défense de l’Animal :
“ Une fois de plus, sans avoir consulté plus loin que la porte d’un bureau parisien ou d’un restaurant, c’est donc au mépris des positions défendues par la protection animale soutenue par une majorité de Français, qu’une poignée d’élus, tellement sages qu’ils en sont rétrogrades, font le choix du corporatisme au détriment de la biodiversité en danger. “
Alors que 91 % des Français sont favorables à une réforme de l’organisation et de la réglementation sur la chasse pour les adapter à la société actuelle (2), la Confédération Nationale Défense de l’Animal suivra de près l’évolution législative de ce texte et mettra en œuvre, tous les moyens à sa disposition, pour que les aspirations de la majorité des Français soient enfin prises en compte.
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- La chasse : un loisir à l’origine d’innombrables victimes et d’incommensurables souffrances !
Pour rappel, la chasse est le loisir qui tue le plus. Les derniers chiffres de l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune sauvage) font état de 13 morts dont 3 usagers de la nature lors de la dernière saison de chasse (1er juin 2017 au 31 mai 2018). Ces 5 dernières années, 538 accidents de chasse ont été recensés et la plupart auraient pu être évités si les règles de sécurité avaient été respectézs.
En parallèle, la chasse est source d’un appauvrissement de la biodiversité, alors même que les chasseurs et leurs fédérations se définissent comme les « premiers écologistes de France ». Par exemple, parmi les 64 espèces d’oiseaux chassées en France, 20 sont sur la liste rouge de l’UICN. Ni les mesures déjà octroyées, ni celles à venir ne permettront de résoudre la 6e crise d’extinction massive d’espèce pourtant en cours : bien au contraire ! C’est pourquoi, entre autre, la Confédération Nationale Défense de l’Animal appelle de ses vœux la mise en place d’une commission d’enquête au sein du Parlement afin que le rôle de la chasse au regard de la biodiversité soit véritablement mesuré.
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Enfin, en plus des victimes animales et humaine, la chasse est nocive pour l’environnement. En effet, chaque année ce sont près de 6 000 tonnes de plomb qui sont déversées dans la nature avec des conséquences catastrophiques sur la santé et l’environnement.
En faisant un don vous nous permettez de continuer à porter secours aux animaux en détresse et lutter, au quotidien, afin de faire progresser la condition animale !
Références :
(1) Sondage IFOP pour le collectif AnimalPolitique (Janvier 2019)
(2) Sondage IFOP pour l’ASPAS et One Voice (2018)