Défense de l’Animal réagit au communiqué du ministre de l’Agriculture

A la suite de la rencontre avec le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, le mercredi 9 janvier 2019, la Confédération Nationale Défense de l’Animal salue la volonté affichée du ministre de lutter contre la maltraitance animale, mais dément la tonalité rapportée de la rencontre.

Reçue avec les autres organisations de protection nationale siégeant au Comité d’experts « Bien-être animal », la Confédération Nationale Défense de l’Animal a présenté au ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, des demandes en faveur de la lutte contre la maltraitance. Aujourd’hui, les 260 associations indépendantes membres de la Confédération Nationale doivent faire face à l’augmentation des actes de maltraitance commis sur les animaux de compagnie, les équidés et les animaux de ferme. Les associations assurent une mission de service public, sanitaire et sécuritaire. Sans un financement ciblé, les souffrances des animaux vont continuer de s’accroître tandis que les refuges risquent, à court terme pour nombre d’entre eux, de se retrouver démunis et incapables de mener à bien cette mission de service public pourtant indispensable.
 
 

Pour Jean-Pierre BEGNATBORDE, président de la Confédération Nationale Défense de l’Animal « Rien ne change dans les faits ; les souffrances des animaux et les difficultés des refuges sont totalement ignorées par un pouvoir trop occupé à rechercher des éléments de langage alors que le besoin se situe de plus en plus nettement dans l’action.»

Lors de l’échange avec Didier Guillaume, des sujets essentiels tels que l’étiquetage établissant le mode d’abattage et la prise en compte du bien-être animal au sein de la prochaine politique agricole commune, ont été présentés par l’ensemble des organisations reçues. A l’issue de cette rencontre, aucune mesure en faveur d’une évolution des pratiques d’élevage et d’abattage n’a été annoncée, le ministre se contentant d’émettre le vœu de réconcilier le monde agricole avec les attentes du consommateur, tout en luttant contre l’ « agri-bashing » systématique.
La Confédération Nationale Défense de l’Animal, si elle partage ce souhait, s’étonne du contenu du communiqué de presse du ministère qui, à défaut de refléter l’esprit et de rapporter le verbe de la rencontre, semble rédigé dans l’unique but de séduire les organisations agricoles. Les propos ne reflètent en effet pas les échanges qui ont eu lieu.

Pour son président Jean-Pierre BEGNATBORDE, « l’autosatisfaction affichée dans un domaine aussi sensible aux yeux de Français que celui de l’élémentaire respect de la sensibilité animale, flirte avec l’injure et apparaît totalement déconnectée de la réalité, s’agissant tant de l’amélioration réelle des conditions d’élevage, de transport et surtout d’abattage. Plus que jamais, il importe que les associations de protection animale fassent preuve de fermeté et se montrent unies si elles veulent obtenir des résultats tangibles »

Téléchargez le communiqué de presse de la Confédération Nationale

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