Être enterré avec les cendres de son animal, quid de la France ?
Aujourd’hui interdit dans l’Hexagone, le fait d’être enterré avec les cendres de son animal de compagnie est pourtant autorisé dans d’autres pays tels que la Suisse, l’Allemagne ou le Royaume-Uni. Une trentaine de députés avaient, en ce sens, cosigné une proposition de loi en février 2022, mais qu’en est-il aujourd’hui ?
Les animaux de compagnie sont considérés par beaucoup comme un membre à part entière de la famille et c’est ainsi que de nombreux Français souhaitent reposer avec les cendres de leur compagnon à leurs côtés.
Une loi symbolique
La genèse de cette proposition de loi se trouve en Gironde. Une personne âgée avait énoncé le souhait d’être enterrée avec l’urne de son animal. Malheureusement, cette volonté lui avait été refusée. Le député Loïc Dombreval avait trouvé “indigne de ne pas respecter les dernières volontés d’un défunt“. De plus en plus de Français font l’acquisition d’un animal de compagnie et une famille sur deux serait l’heureuse propriétaire d’un compagnon à quatre pattes. “Cette petite loi a une grande valeur symbolique. Elle est conforme à la relation entretenue entre les humains et leur animal de compagnie » rappelait le député.
« Aujourd’hui dans la loi, pour des raisons de dignité, il est interdit de reposer auprès de son animal de compagnie et encore moins d’avoir inscrit le nom de l’animal sur sa pierre tombale. »
Loïc Dombreval
Une nouvelle proposition de loi bientôt déposée ?
Le 8 février 2022, 27 députés avaient consigné une proposition de loi, portée à l’époque par Loïc Dombreval, ancien président du groupe d’étude parlementaire Condition animale à l’Assemblée nationale, pour permettre aux propriétaires décédés de reposer avec leur animal de compagnie.
Cependant, depuis les élections législatives en juin 2022, de nombreux députés soutenant ce texte n’ont pas été réélus. La proposition de loi est dès lors, devenue caduque. Mais Olivier Falorni, député de la 1re circonscription de Charente-Maritime (17), souhaite déposer un nouveau texte cet automne. “C’est un texte auquel je suis attaché, je veux reprendre évidemment le flambeau. Cette loi est importante pour beaucoup de gens et répond à une demande du 21e siècle. La relation entre l’homme et l’animal a profondément changé et heureusement” témoignait le député au micro de la matinale d’RMC au mois d’août dernier. Encore faut-il que ce nouveau texte soit inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.
La proposition de loi permettra à tout particulier, qui énonce expressément ce choix de son vivant, lors de son inhumation dans un cimetière communal, de faire entreposer à ses côtés, au sein de son cercueil, avant la mise en bière, l’urne cinéraire de ses animaux, comme tout autre objet qu’il est déjà possible d’entreposer dans le cercueil.
Extrait de la proposition de loi du 8 février 2022, visant à permettre aux propriétaires décédés de reposer avec leurs animaux de compagnie
De nombreuses associations de protection animale soutiennent cette initiative, à l’instar de l’association Cookie Cat Cies. L’association a lancé une pétition réunissant près de 40 000 signatures et a organisé un rassemblement à Bordeaux le 15 octobre dernier pour soutenir ce projet de loi. Il est aujourd’hui important que la France prenne exemple sur nos pays voisins et Défense de l’Animal tient à apporter son soutien au député Olivier Falorni et à cette proposition de loi, souhaitée par de nombreux Français.
Si vous aussi, vous souhaitez soutenir cette pétition, c’est par ici :