FAUNE SAUVAGE CAPTIVE : Un an de discussions… aucune avancée !
Il y a tout juste un an, le ministre de la Transition Écologique et Solidaire de l’époque lançait la mise en place de groupes de travail portant sur la captivité des animaux sauvages dans les cirques, les zoos, les delphinariums et les élevages à fourrure.
Après plusieurs réunions en présence de professionnels de ces secteurs, de représentants de l’Etat et d’associations de protection animale, aucune annonce n’a encore été faite !
Bien que la nouvelle ministre, Elisabeth Borne, se soit engagée, dès sa prise de fonction, à mener à bien cette mission, les annonces qui devaient avoir lieu à l’automne 2019, puis début 2020, se font toujours attendre.
La semaine dernière, la ministre a annoncé une enveloppe de 19 millions d’euros pour aider financièrement les cirques, zoos et les quelques refuges pour animaux sauvages à faire face à la crise, sans exiger la moindre contrepartie en ce qui concerne le bien-être animal, ce qui aurait pourtant été un signal fort !
Le 23 avril, 20 parlementaires ont adressé une lettre à Elisabeth Borne pour alerter sur la situation très préoccupante des conditions indécentes de détention des animaux sauvages en captivité dans les cirques et demandent des actions concrètes pour y remédier.
Défense de l’Animal, porte-parole des refuges indépendants, réaffirme une nouvelle fois les demandes qu’elle a portées et en appelle à nouveau à la ministre pour qu’enfin, des mesures fortes soient prises en faveur du bien-être de ces animaux en captivité, notamment :
- L’interdiction de la reproduction des animaux sauvages dans les cirques et les delphinariums afin que ces spectacles d’un autre âge prennent définitivement fin. De nombreux pays ont déjà pris des mesures d’interdiction ; combien de temps la France devra-t-elle encore attendre ?
- L’interdiction des fermes d’élevages pour la fourrure. Des professionnels et enseignes se sont déjà engagés. La France doit y mettre fin, comme d’autres pays de l’Union européenne.
- Non plus simplement inciter, mais obliger les zoos à contribuer financièrement, et d’une manière plus importante, à des programmes de réintroduction des espèces sauvages et de protection de leurs espaces naturels. Alors que les zoos sont engagés dans une perpétuelle course pour présenter de nouvelles espèces, il est temps de les voir s’investir pleinement dans la lutte contre la perte de la biodiversité.
> Moi, citoyen, je peux, à mon échelle, contribuer à faire que la France avance sur le sujet de la captivité des animaux sauvages :
- En boycottant les delphinariums et les cirques présentant encore des animaux sauvages,
- En interpellant les maires, les parlementaires ou les ministres, par lettres ou via les réseaux sociaux.