[PARTENARIAT] Flow, le chat qui aime Défense de l’Animal

Défense de l’Animal a été sélectionné comme partenaire officiel du merveilleux film d’animation Flow, qui sortira en salles le 30 octobre 2024. Les stars de ce dessin animé ? Un chat, un lémurien, un capybara et un groupe d’animaux embarqués sur une sorte d’arche de Noë…

Ce partenariat donnera une nouvelles fois (après le film « Le Procès du Chien » avec François Damiens) une belle visibilité nationale à Défense de l’Animal : notre logo sera apposé sur l’affiche et divers supports. La production offre 50 places aux associations membres du Réseau (un courriel sera envoyé aux présidents des associations confédérées).

Ce film d’animation FLOW – Le chat qui n’avait plus peur de l’eau, a été réalisé par Gints Zilbalodis. C’est le deuxième long métrage d’animation de ce jeune et talentueux réalisateur letton. Il a été présenté en première mondiale au Festival de Cannes (catégorie « Un certain regard »), en plus d’avoir remporté 4 prix au Festival d’Annecy. À travers des séquences visuellement époustouflantes, et sans dialogues (les images, la bande originale et les émotions qu’elles suscitent, suffisent), Flow nous parle de notre rapport à la nature et à l’océan, des animaux, du soin, mais aussi de l’entraide et de la nécessité d’apprendre à surmonter nos différences.

Une avant-première sera accompagnée par le réalisateur le jeudi 24 octobre à l’UGC des Halles à Paris.

Sortie en salles le 30 octobre 2024.

L’histoire de Flow

L’histoire ? Un chat se réveille dans un univers envahi par l’eau où toute vie humaine semble avoir disparu. Il trouve refuge sur un bateau avec un groupe d’autres animaux.
Mais s’entendre avec eux s’avère un défi encore plus grand que de surmonter sa peur de l’eau ! Tous devront désormais apprendre à dépasser leurs différences et à s’adapter au nouveau monde qui s’impose à eux.

Rencontre avec Gints Zilbalodis

©UFO Distribution

Vous voulez en savoir plus sur les coulisses de Flow ? Voici une petite interview avec Gints Zilbalodis*.

Peut-on décrire Flow comme une fable dans laquelle les animaux nous représentent, nous les humains ? Ainsi que les différents aspects de nos réactions face à l’adversité ?

Oui, je pense que les gens s’identifieront à ces animaux. Mais dès le départ, notre intention a été de représenter leurs comportements de manière crédible. Bien sûr, nous prenons aussi des libertés artistiques, comme dans la scène où le chat agrippe le gouvernail du bateau, ce qui ne se produirait pas dans la réalité ! Mais en dehors de cela, nous avons tenté de rendre les mouvements des animaux aussi plausibles que possible, pour éviter les clichés des bêtes qui agissent et pensent exactement comme des humains. Nos personnages ont des buts simples, essentiels, ce qui est indispensable en l’absence de dialogues. Mais simple ne veut pas dire simpliste : nous nous laissons le temps d’explorer pleinement ces idées et leur signification, sans nous précipiter.

Au début de Flow, on considère le chat comme le héros astucieux que nous espérons tous être. Mais plus tard, on réalise que les autres animaux représentent d’autres facettes de ce que nous sommes, y compris les moins positives…

C’est amusant de vous entendre parler du chat comme d’un héros. J’imagine qu’il l’est, mais pour ne rien vous cacher, nous avions aussi envie qu’il se comporte mal ! Les chats sont très égoïstes et parfois brutaux. Mais j’imagine qu’on finit par tout lui pardonner parce qu’il est trop mignon ! Et parce qu’on l’accompagne dans son voyage initiatique. Au début, le chat est indépendant et n’a aucune envie de côtoyer les autres animaux. Mais je ne voulais pas baser le film sur une idée aussi didactique. J’ai donc créé un nouvel équilibre en ajoutant des personnages comme le chien dont le cheminement est à l’opposé de celui du chat : au début de l’histoire, il suit toujours quelqu’un. Mais il évolue, et à la fin il est plus indépendant et prend ses propres décisions. Chacune des personnalités de ces bêtes reflète un aspect de l’individu confronté à la vie en société. Le lémurien, lui, collectionne toutes sortes d’objets au cours du voyage. Jusqu’au moment où l’on comprend qu’il se comporte ainsi parce que c’est ce que font tous les autres lémuriens. Autrement dit, il agit ainsi parce qu’il pense que ses semblables ne l’accepteront qu’en fonction de ces possessions matérielles plutôt que pour ses qualités personnelles. Le lémurien est en quête de validation par les siens. Idem pour l’oiseau blessé, qui voudrait désespérément voler à nouveau pour rejoindre sa nuée. Le dernier, le capybara, est un marginal qui n’évolue pas au fil des événements. J’ai voulu en intégrer un dans l’équipe, car j’ai vu de nombreuses photos de capybaras dormant paisiblement à côté de lions ou de crocodiles ! Apparemment, ils coexistent avec toutes sortes d’animaux, et c’était intéressant d’avoir un tel personnage dans cette histoire.

Le comportement du lémurien est-il aussi une satire du consumérisme, de nos achats impulsifs, parfois irrationnels ?

Oui. J’espère que le public arrivera aussi à comprendre ses motivations, malgré tout. Même s’il agit de manière irrationnelle dans les circonstances de cette inondation, il a été formaté par la société des lémuriens, et c’est difficile pour lui de renoncer à ce comportement.  

Les animaux sont merveilleusement bien animés dans le film. Pouvez-vous nous parler de ce travail accompli par l’équipe dirigée par Léo Silly-Pélissier ?

Flow est une co-production entre trois pays : la Lettonie, la France et la Belgique. L’animation a été créée en France et en Belgique, à l’exception de quelques tests réalisés en Lettonie, mais l’essentiel de ce travail a été fait en France. Nous avions une équipe de très jeunes animateurs, ce qui était vraiment sensationnel. Ils étaient tous extrêmement enthousiastes, talentueux et désireux de livrer le meilleur travail possible. Ils voulaient faire leurs preuves, et ont investi beaucoup de passion dans leurs animations. C’était amusant de les voir regarder souvent des vidéos de chats parce qu’ils avaient besoin de se référer à des exemples précis pour avancer. Comme nous voulions que les personnages bougent de manière très naturelle, ils ont créé d’énormes archives de vidéos de chats, de chiens et d’autres animaux. Pour les effets sonores aussi, nous avons collé à la réalité en n’utilisant aucun artiste de doublage imitant des cris d’animaux, mais seulement des enregistrements faits dans la nature.

©UFO Distribution

Vous n’aimez pas expliquer des scènes mystérieuses, mais évoquons malgré tout l’oiseau blessé qui se rend au sommet de la tour et disparaît dans la lumière issue du ciel étoilé. Est-ce un passage qui va le mener dans l’au-delà ?

En effet, mais cette scène a été conçue aussi pour refléter l’évolution du chat, car ce qui se passe est un tournant pour lui. Auparavant, le chat essayait seulement de grimper de plus en plus haut pour échapper à la montée des eaux et rester en sécurité. Il espérait continuer à vivre seul grâce à cela. Quand il suit l’oiseau blessé jusqu’au sommet de la tour, ils atteignent les étoiles. Arrivés là, au seuil de l’espace, ils découvrent l’environnement ultime pour vivre seul : il n’y a plus rien, plus aucune vie ni présence qui vous causera des problèmes. C’est la raison pour laquelle il gravit cet escalier qui le mène à une telle hauteur, à la lisière du vide intersidéral. Toute la narration visuelle a débuté à partir de cette idée. Dans une version antérieure de la séquence, le chat était seul. Puis j’ai réalisé à quel point la présence de l’oiseau blessé amplifierait l’impact émotionnel de la scène, et je l’ai ajouté. Le chat le suit, et quand l’oiseau disparaît, il ressent une telle solitude qu’il comprend que ce n’est pas ce qu’il veut faire. Ce moment précis exprime ses émotions conflictuelles, c’est le tournant de son périple, qui le pousse à redescendre pour affronter le monde.

Qu’espérez-vous que les enfants et les parents apprécieront en découvrant Flow ?

Je suis très curieux de voir comment le public réagira. Il y a beaucoup de choses différentes à découvrir dans cette histoire qui pourra satisfaire les enfants comme les adultes. Les parents comprendront le symbolisme plus profond des situations, et je crois que les enfants aussi, à leur manière, car ce n’est pas l’apanage des grandes personnes. Certains membres de notre équipe ont montré des extraits de Flow à leurs jeunes enfants, et ils semblaient fascinés par cet univers. Mais je ne raisonne pas en ces termes. Je ne cherche pas à créer un film pour les enfants, mais celui que je voulais voir, en espérant que tout le monde le comprendra et l’aimera.

NB : Le titre anglais « Flow » (littéralement : le flux) se réfère à la fois à « l’inondation » au début du récit et à la narration visuelle « fluide » de cette histoire qui coule comme une rivière ou un courant marin qui nous entraînent à la découverte d’autres horizons…

*Interview : extrait du dossier de presse UFO Distribution

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