HIPPISME / Cheval battu à mort : la Confédération déplore une peine dérisoire
En 2016, un cavalier avait battu son cheval à mort aux yeux de tous en pleine compétition sur l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer. Une plainte avait été déposée contre lui pour sévices graves et acte de cruauté, et notre association s’était constituée partie civile.
Après plusieurs mois d’enquête, la Fédération équestre internationale (FEI, basée à Lausanne) avait condamné ce cavalier à une amende de 10.000 francs suisses (9300 euros) et 4 mois de suspension.
En 2020, la justice française avait en premier lieu (tribunal judiciaire de Grasse) condamné le jockey à 12 mois de prison avec sursis, à une interdiction de détenir un animal et à une interdiction d’exercer l’activité de cavalier pendant 5 ans. Ce dernier ayant contesté cette décision, il a été jugé à nouveau pour les mêmes faits en 2024.
Finalement, ce 10 juillet 2024, le tribunal a décidé de requalifier les faits en simples « mauvais traitements », et de prononcer une peine de 750 euros d’amende, de 500 euros de dommages et intérêts à verser à chaque association partie civile, et de 1000 euros au titre des frais judiciaires.
« Une telle décision est incompréhensible, révoltante », déclare Sabine Fghoul, la présidente de Défense de l’Animal qui déplore la minoration des peines infligées. « Cette requalification conduit à une peine proprement dérisoire au regard de la gravité des faits, qui demeurent intolérables ».