Journée Mondiale de la Terre et zoonoses
Pour l’ONU, « L’expression « Terre nourricière » est couramment utilisée dans de nombreux pays et régions pour désigner la planète Terre. Elle illustre l’interdépendance qui existe entre l’être humain, les autres espèces vivantes et la planète sur laquelle nous vivons tous. Or, jamais une telle interdépendance ne s’est révélée aussi tangible comme en cette période ».
De fait, l’édition 2020 de cette journée mondiale de la Terre se déroule en pleine pandémie de Covid-19 qui frappe tous les continents.
Or le Covid-19 s’ajoute à la longue liste des zoonoses causées par l’interférence de l’Homme sur la biodiversité. Les zoonoses sont des maladies ou infections transmises à l’Homme par une autre espèce animale, parmi lesquelles la rage, la peste, le typhus, Ebola, la leptospirose, la maladie de Lyme, la grippe aviaire, le SRAS et aujourd’hui le Covid-19.
Selon un rapport de l’agence ONU Environnement, 75 % des maladies humaines émergentes sont des zoonoses. Rongeurs, primates et chauves-souris sont les principaux hôtes, mais près de la moitié des animaux domestiques, en particulier ceux des élevages industriels, sont aussi massivement porteurs.
S’agissant du Covid-19, le pangolin, ce petit mammifère le plus braconné au monde, serait l’intermédiaire, mais rien n’est encore prouvé à ce jour et des études complémentaires devront être menées.
La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) estime que 700.000 personnes meurent chaque année de zoonoses, sans que l’impact du Covid-19 n’ait été encore évalué.
Et les dernières études ne sont pas plus rassurantes : on estime qu’en moyenne, une nouvelle maladie infectieuse provenant des animaux apparaît tous les quatre mois chez l’Homme.
Les effets toxiques de la surexploitation de la nature par l’Homme ne sont plus à démontrer : consommation d’animaux sauvages dans des marchés douteux, commerce illégal des espèces, disparition et fragmentation des écosystèmes à l’origine d’un quart des épidémies, élevages intensif, etc. sont parmi les principales causes à l’origine de l’augmentation de ces zoonoses et de leur propagation.
Plus que jamais, il est indispensable de changer notre rapport au vivant, de repenser notre consommation, notamment de produits d’origine animale, de mettre fin au trafic illégal des espèces animales et de limiter notre impact écologique.
Puisque les choix que nous ferons demain seront déterminants pour l’avenir, Défense de l’Animal vous invite à participer à la grande consultation citoyenne « Inventons le monde d’après » pour apporter votre pierre à l’édifice.
Protéger notre Terre c’est protéger les animaux, et pour y parvenir, nous sommes la solution !