Journée mondiale de la vie sauvage
La journée mondiale de la vie sauvage a pour but de célébrer la faune et la flore sauvages, utiles à l’équilibre de notre écosystème. Cette nouvelle édition 2022 tournera autour du thème “récupérer les espèces clés pour la restauration des écosystèmes“.
L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a récemment mis à jour sa liste rouge des espèces menacées. Ainsi, sur les 138 374 espèces suivies par ce programme, 28% sont menacées de disparition !
Parmi les espèces emblématiques suivies au sein de cette liste rouge se trouvent de nombreux félins et canidés. Alors que près de 8 millions de chiens et plus de 14 millions de chats de compagnies vivent à nos côtés en France, Défense de l’Animal s’est intéressée à leurs cousins sauvages.
Canidés, félins : quelques espèces en danger d’extinction à travers le monde
Près de 75 espèces de canidés et de félins peuplent aujourd’hui la Terre. Des montagnes de l’Himalaya aux forêts de feuillus ou tropicales, des déserts africains jusqu’au cercle polaire, ces grands carnivores ont peuplé presque tous les écosystèmes au cours de leur histoire. Mais aujourd’hui, nombre d’entre eux sont menacés. Petit tour d’horizon de quelques-unes de ces espèces dont la disparition est aussi triste que préoccupante !
Seule espèce de loup africain et à deux doigts de l’extinction dans les années 1990, le loup d’Ethiopie ou d’Abyssinie est classé parmi les espèces en danger critique d’extinction. Près de 500 de ces loups vivraient en liberté sur les hauts plateaux d’Afrique de l’Est. Mais la disparition progressive de leur territoire et l’impact du dérèglement climatique se font sentir !
Mammifère terrestre le plus rapide à la course avec des pointes de vitesse à 130 km/h, les guépards sont plus que menacés. Trois de ces cinq sousespèces sont en danger critique d’extinction. En Asie, il n’en resterait que 60 à l’état sauvage. Alors qu’ils étaient plus de 100 000 individus au début du XXe siècle, les populations ont chuté à près de 7 100 individus en 2019.
Le dhole, ce chien sauvage d’Asie aux allures de loup et de renard roux est un hyperprédateur avec un régime alimentaire composé à 70% de viande. Mais aujourd’hui, les populations d’ongulés ne suffisent plus à le nourrir. À l’origine, les dholes vivaient dans toute l’Asie du Sud-Est mais se cantonnent aujourd’hui à neuf pays asiatiques. D’après les dernières estimations, il ne resterait plus qu’entre 950 et 2 200 individus en liberté.
Surnommée fantôme des montagnes, la panthère ou léopard des neiges vit jusqu’à 5,5 km d’altitude dans les montagnes reculées d’Asie centrale. Il ne resterait plus que 4 000 à 6 000 individus à l’état sauvage. Ces dernières années, l’espèce a perdu 20% de sa population et fait hélas partie des 10 espèces les plus menacées au monde.
Le lynx Pardelle est endémique de la Péninsule Ibérique. Chasseurs discrets, moins de 300 d’entre eux vivent encore à l’état sauvage dans les forêts de pins et les garrigues tandis qu’ils étaient plus de 100 000 au début du XXe siècle ! Malgré des programmes de réintroduction dans un parc national d’Andalousie, l’espèce demeure en danger critique d’extinction.
Parmi les espèces en voie de disparition, certaines sont très peu étudiées. C’est le cas du loup rouge, au pelage cannelle. Une seule de ses trois sousespèces a survécu. Déclaré éteint à l’état sauvage en 1980, c’est grâce à un programme de réintroduction en Caroline du Nord, qu’il n’a pas disparu. Mais la population sauvage s’établit à moins de 300 individus.
Le chat des Andes dénombrerait moins de 1 400 individus vivant à l’état sauvage. Capable de garder l’équilibre sur les pentes les plus escarpées de la Cordillère des Andes, ce félin solitaire vit la nuit et se confond avec les roches des montagnes, grâce à son incroyable pelage.
Le dingo a été introduit en Australie il y a 4 000 ans par les Aborigènes. Redevenu sauvage, aujourd’hui, ce canidé qui n’aboie pas est classé vulnérable ! 90% des dingos actuels sont croisés avec les chiens, domestiques ou sauvages, ce qui hybride son patrimoine génétique. Pour préserver l’espèce, des élevages ont vu le jour et les petits dingos qui y naissent sont ensuite réintroduits dans des parcs naturels.
Le chat à tête plate, de la taille d’un chat domestique, est une espèce aux pattes palmées difficilement observable. Vivant dans les forêts tropicales humides de Bornéo, Sumatra et en Malaisie, entre 54 % et 68 % de ses milieux de vie ont déjà été transformés en zones désormais inappropriées, notamment pour les cultures de bois et d’huile de palme. Il est très difficile d’agir pour la conservation d’une espèce dont on ignore tout ou presque !
Capable de supporter des températures atteignant les -50°C, la fourrure du renard polaire varie du blanc l’hiver, au grisbrun ou blanc-brun en été. Chassés jusqu’à quasi extinction, aujourd’hui les renards polaires sont menacés par le réchauffement climatique puisque l’Arctique se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde.
Ces canidés et félidés qui nous ont déjà quittés !
Sept espèces de félins sont déjà éteintes comme le lion américain capable de chasser en meute des mammouths (éteint à la fin de la dernière ère glaciaire) ou encore le tigre de Java disparu, lui, en 1979 à cause du développement des activités des hommes sur l’île ! Quelques canidés sont aussi déclarés éteints, tel que le loup sinistre disparu il y a environ 10 000 ans ou le loup des Falkland, seul mammifère terrestre des îles Malouines. Nul ne sait comment il était arrivé là. Connue pour son extrême gentillesse envers l’homme, l’espèce s’est éteinte en 1876.