Journée mondiale de la terre : il est urgent d’agir !

Comme chaque année, le 22 avril célèbre la journée mondiale de la terre. Créée en 1970, cette journée est la plus importante mobilisation dédiée à la protection de la planète et cette 52e édition résonne tout particulièrement.

Entre dérèglement climatique, pandémies mondiales, destruction des espaces naturels, pollutions, disparition des espèces, notre planète subit les conséquences dramatiques des activités humaines. Outre les impacts sur nos vies, les espèces animales subissent, elles aussi, les conséquences de ces dérèglements sans précédent.

La protection de notre planète est indispensable et celle-ci passe inéluctablement par la préservation des espèces animales, aujourd’hui en grand danger d’extinction, et de leurs habitats.

> Un rapport du GIEC alarmant

Notre terre est aujourd'hui en danger à cause des activités humaines notamment.

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), a récemment publié son dernier rapport faisant état d’une situation critique, aux conséquences sans précédent pour notre planète, si nous n’inversons pas très rapidement la courbe des émissions de gaz à effet de serre.

Selon ce même rapport, il ne reste que trois ans à l’humanité pour espérer conserver une planète viable. Pour y parvenir, il nous faut limiter le réchauffement climatique à 2°C (l’objectif d’1,5°C étant considéré comme « hors de portée »), en prenant des décisions immédiates et drastiques.*

Selon Pierre Cannet, directeur du plaidoyer du WWF France : “Le GIEC publie dans ce nouveau rapport un catalogue des solutions pour construire le monde de demain et faire face à la crise climatique. La bonne nouvelle : des solutions ont fait leurs preuves et sont maintenant plus économiques. La mauvaise : leur déploiement ne va pas assez vite. A quelques jours de l’élection présidentielle, ce rapport du GIEC doit sonner comme une claque pour tous les candidats dont le programme est encore bloqué dans le monde d’avant. C’est un moment de vérité qui doit pousser les candidats à proposer des solutions à la hauteur de l’urgence climatique. Loin du silence assourdissant dans les débats jusqu’à présent, l’écologie pourrait bien devenir déterminante au second tour de la présidentielle”.*

Alors que les engagements pris par les gouvernements du monde entier lors de la COP26 de novembre 2021 ont été perçus comme décevants, le prochain quinquennat devra faire de la préservation de l’environnement, de la biodiversité et de la lutte contre le dérèglement climatique un axe politique fort à la hauteur des enjeux !

L’augmentation des zoonoses en lien avec le réchauffement climatique.

L'augmentation des zoonoses est en lien avec le réchauffement climatiqueL’augmentation des températures est propice à la croissance, la survie et la propagation de multiples maladies, transmissibles des animaux aux humains. Les moyens de transmission sont multiples : contact direct, via la nourriture ou encore de l’eau infectée.

Parce que nos interactions avec la nature et les animaux sont de plus en plus fréquentes, les zoonoses et leur développement, à l’image de ce que nous connaissons avec la crise de la COVID19, vont également augmenter au fil des années.*

« Environ deux nouvelles maladies infectieuses sur trois sont causées par un agent pathogène zoonotique, ce qui souligne l’importance de comprendre les risques réels derrière les liens homme-animal », rapporte le Dr Kirk Douglas de l’Université des Indes occidentales.*

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il existe plus de 200 types de zoonoses connues à ce jour. 

La protection des animaux passe par la protection des écosystèmes

Chaque espèce animale joue un rôle primordial à son échelle et participe à l’équilibre de son écosystème. Un équilibre fragile qu’il est urgent de protéger. Le dernier rapport du GIEC confirme notamment que la « protection et la restauration des écosystèmes naturels offrent un énorme potentiel d’atténuation en absorbant et en retenant le carbone de l’atmosphère »*.

Selon la liste rouge des espèces menacées de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), sur les 142 577 espèces étudiées, plus de 40 000 sont aujourd’hui classées comme menacées de disparition. Parmi elles, au niveau mondial, 13% des oiseaux, 26% des mammifères et 41% des amphibiens sont menacés d’extinction. 33% des coraux constructeurs de récifs, 34% des conifères et 37% des raies et requins sont également menacés.*

Le koala fait partie des espèces parapluie, indispensables à l'équilibre des écosystèmes. L’importance des espèces “parapluie”.

Connaissez-vous le point commun entre le koala, la baleine à bosse, le panda géant ou encore le grizzli ? Ce sont toutes des espèces dites « parapluie ». Une espèce parapluie est “une espèce dont l’étendue du territoire permet la protection d’un grand nombre d’autres espèces si celle-ci est protégée”.*

Ainsi, en préservant les habitats de ces espèces spécifiques, il est possible d’en protéger bien davantage.

De nombreux autres animaux jouent un rôle clé au sein de nos écosystèmes. Les abeilles, insectes pollinisateurs, permettent de déplacer le pollen de fleur en fleur, et ainsi, permettent à la plante pollinisée de produire un fruit. Véritables nourricières du monde, les abeilles permettent la production de 35% de notre alimentation quotidienne.* Or, rien qu’en 2015 en France, 30 % des ruches françaises ont disparu au cours de l’année de production.*

De plus, 25 à 30% d’abeilles disparaissent chaque hiver en France. Une hécatombe due à l’utilisation excessive de pesticides (comme les néonicotinoïdes) ayant un effet nocif sur le système nerveux des abeilles, et impactant ainsi, la bonne pollinisation des plantes.*

Au total (en comptabilisant les mollusques terrestres) 7,5 à 13 % des espèces animales et végétales auraient disparu dans le monde ces six derniers siècles, et le rythme de disparition s’accélère. Sur l’ensemble des êtres vivants, ceci représente 150 000 à 260 000 espèces aujourd’hui éteintes.*

Muséum national d’Histoire naturelle de Paris

Des animaux dans la ville

La ville de Toulouse utilise l'éco pâturage pour l'entretien des espaces verts de la ville.

Une cohabitation en harmonie avec les animaux est possible et apporte de nombreux bénéfices, et ce, même en zone urbaine ! La ville de Toulouse en est l’exemple même. Afin de mettre en place une gestion plus verte de la municipalité, le maire a décidé de faire appel à des animaux. Ainsi, l’entretien des espaces verts est assuré par 96 brebis. Résultat : aucune nuisance sonore, fertilisation des sols, aucune utilisation de produits chimiques et un bilan carbone proche de 0 ! D’autres animaux ont été mobilisés, comme les furets, contre la prolifération des rongeurs, parfois vecteur de maladies.

Comment chacun peut-il agir à son échelle ? 

Si vous souhaitez participer à votre échelle à cette journée mondiale de la terre, rendez-vous sur le site jourdelaterre.org. Vous y retrouverez les actions réalisées près de chez vous !

N’oublions jamais que la préservation de notre planète passe par celle des animaux !


Sources :

GIEC : un troisième rapport qui doit sonner comme une inspiration pour le ou la futur.e président. | WWF France

La Liste rouge mondiale des espèces menacées – UICN France

Trois ans pour garder une planète “vivable” : les enseignements alarmants du dernier rapport du GIEC (franceinter.fr)

Attendez-vous à ce que les maladies entre animaux et humains deviennent plus courantes (cosmosmagazine.com)

La minute écologique : les espèces parapluies au secours de la nature – Geo.fr

L’abeille, l’indispensable pollinisatrice (fondation-droit-animal.org)

Espèce parapluie — Wikipédia (wikipedia.org)

Disparition des abeilles : hécatombe involontaire ? | National Geographic

Sixième extinction de masse : la disparition des espèces a été largement sous-estimée | Muséum national d’Histoire naturelle (mnhn.fr)

Zoonoses (who.int)

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