La Confédération est en marche contre la torture des galgos
Chaque année, en Espagne, des milliers de lévriers sont mutilés et torturés à la fin de la saison de chasse. Défense de l’Animal vient de participer, en Allemagne, à la dernière manifestation européenne contre ces pratiques abominables.
Une manifestation européenne contre la torture des Galgos
Abominable. Les Galgos sont des lévriers utilisés pour la chasse au lièvre, au renard ou même au sanglier en Espagne méridionale. Les chiens qui ont été jugés peu performants à la chasse sont tout simplement torturés et exécutés selon des rites barbares. Patrick Brauer, directeur de la SPA DE Sarrebourg et administrateur de la Confédération est allé manifester et nous raconte.
Cliquez ci-dessous pour écouter son témoignage.
Vous étiez à la manifestation internationale à Sarrebruck en Allemagne. Ce n’est pas la première fois que représentiez votre refuge et la Confédération ?
Ça fait plusieurs années que nous y allons. Tous les ans, le dernier jour de chasse, surtout en Espagne du Sud, par milliers, les animaux sont pendus et tués. Ils ne les pendent pas seulement, ils les jettent en bas des falaises et dans les puits vides aussi. Comble de la cruauté, ils les pendent avec les coussinets qui touchent par terre pour que leur supplice dure longtemps. Ils les font souffrir, et parfois ils les massacrent, les lacèrent au couteau pour les faire souffrir davantage.
C’est barbare. Incroyable. Qu’est-ce qui permet, en Espagne, que ces animaux soient abattus ainsi, en toute impunité?
Une des associations expliquait à la télévision que le galgo, en Espagne (peut-être pas au Nord mais certainement au Sud), était déclassé. Il n’était plus considéré comme un animal donc ils peuvent leur faire subir des actes de cruauté parce qu’ils sont classés comme « outils de chasse » et plus comme un animal, ni un être sensible. Ils peuvent ainsi les martyrisés. Cela fait des années que nous manifestons, il y a des milliers de personnes qui protestent contre ces actes de cruauté, de barbarie. Je le répète : ils les pendent aux arbres après la chasse, lacèrent ceux qui ont mal chassé.
Vous étiez donc à Sarrebruck, en Allemagne, pour participer à cette manifestation qui a lieu tous les ans. Pourtant, la situation n’évolue pas. Qu’est-ce qui vous motive pour continuer ce combat ?
C’est intéressant parce qu’il y a des associations françaises et des associations allemandes, il y a des députés européens, des sénateurs, les élus politiques du secteur également. J’ai pavoisé avec la bannière de la Confédération et celle du refuge de Sarrebourg. J’étais en tête du cortège, comme d’habitude. Sur le parcours, on expliquait cette situation aux gens parce que ce problème n’est pas assez connu, même en France. Il n’y a que les personnes qui aiment les animaux, qui ont adopté des lévriers ou des galgos, qui connaissent cette tragédie. Et ça ne se passe pas au Moyen-âge, mais bien aujourd’hui, en Europe !
Décrivez-nous l’ambiance sur place, dans les rues de Sarrebruck…
Pour certains, on ne peut plus les toucher, ils ne font plus du tout confiance à l’Homme.
Il y a des centaines de lévriers et d’autres petits chiens aussi. Les gens ont manifesté la plupart avec les lévriers bien sûr, pour marquer le coup, parce que beaucoup d’adoptants ont récupéré des galgos complètement traumatisés. Pour certains, on ne peut plus les toucher, ils ne font plus du tout confiance à l’Homme.
On peut le comprendre… Ce que l’on peut moins comprendre, c’est que cette horreur continue chaque année…
Oui, c’est honteux, et puis il faut le faire savoir parce que très peu de gens sont au courant de ces horreurs sans nom. Cela fait des années que nous manifestons, et ça n’avance pas beaucoup. La mobilisation doit donc continuer.