Les refuges face à la crise : entre abandons et explosion des prix !
Après un été qualifié d’inédit en matière d’abandon, la crise économique et énergétique, et ses premières conséquences, couplées hélas à la saturation des capacités d’accueil des refuges, font craindre un hiver très rude pour de nombreuses associations.
Veiller coûte que coûte au bien-être des animaux
Pour assurer le bien-être et le confort des animaux l’hiver, il est indispensable de chauffer chenils et chatteries, s’approvisionner en matériel (notamment en couvertures) et de parcourir de nombreux kilomètres pour porter secours aux animaux en détresse. L’explosion des prix du gaz, de l’essence et de l’électricité fait ainsi grimper significativement les dépenses des associations et vient grever des budgets déjà fragilisés par la crise du COVID-19 et les nombreux abandons de l’année. En parallèle, les coûts de l’alimentation des animaux, qui est un poste de dépenses important pour les refuges, augmentent de manière non négligeable.
Accueillir les victimes collatérales de la crise économique
Sabine Metayer, présidente de la SPA de Chartres et d’Eure-et- Loir – refuge Les Acacias (28)
La crise économique a un effet sur certains foyers. On remarque notamment un impact plus important au niveau des chiens. Malheureusement, nous sommes, sans le vouloir, la solution de dernier recours face aux trop grandes difficultés rencontrées par les particuliers.
Alors que les abandons ont fait suite aux nombreuses adoptions pendant les confinements successifs, à l’heure où la prolifération des chats errants ne fait que s’accroître, les refuges craignent maintenant d’être encore plus sollicités pour des saisies d’animaux chez des personnes ne pouvant plus les assumer financièrement. Outre-Manche, où l’inflation est très importante, les refuges sont déjà confrontés à des vagues d’abandons importantes. Pour la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals (RSPCA), la plus ancienne organisation mondiale dédiée aux animaux : « Quelques 20 % des propriétaires d’animaux de compagnie en Grande-Bretagne ont peur d’avoir du mal à nourrir leur animal. Le nombre de chats dans les centres d’adoption a augmenté de 46 % en un an et cette hausse est directement liée à la crise du coût de la vie. ».
Même son de cloche chez notre voisin belge :
Les gens voient tout augmenter et ne savent plus comment payer leurs factures, certains décident donc d’abandonner leurs animaux. Ce qui fait que nous avons plus d’entrées, et moins de sorties.
Fabrice Renard, inspecteur à la Société Protectrice des Animaux active en Région Liégeoise.
Assurer le fonctionnement de l’association
Alors que les refuges risquent de ne pas désemplir cet hiver, la crise économique, et l’anxiété qu’elle génère, impactent déjà directement la générosité publique. D’après l’Observatoire des générosités, 1/3 des donateurs ont moins donné cette année par rapport à l’année 2021, et ce n’est qu’un début. Or, c’est grâce aux dons et legs que les associations membres de Défense
de l’Animal reçoivent, qu’elles mènent à bien leurs missions au service de la protection des animaux. Votre soutien, qu’il soit matériel, en donnant de votre temps ou sous forme de dons est donc, plus que jamais, essentiel… Les refuges comptent sur vous !
Soutenez-nous !
Sans vous,
rien n’est possible