Plan d’actions pour lutter contre l’abandon des animaux de compagnie : annonces & réactions

Le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, a présenté le plan d’actions gouvernemental pour lutter contre les abandons d’animaux de compagnie en France.

« Un animal de compagnie n’est ni un consommable ni un jouet ; en être propriétaire, c’est en être responsable. Nous devons également renforcer les moyens des associations et des refuges qui jouent un rôle clé. »

Julien Denormandie, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation

« Sensibiliser, accompagner, sanctionner », voici la doctrine du Ministère pour tenter d’enrayer les abandons, toujours trop nombreux chaque année, ce que Défense de l’Animal combat depuis de nombreuses années.

 

 

Parmi les annonces figurent :

  • L’encadrement de la vente des animaux sur internet via une charte d’engagement en faveur de la protection et du bien-être des animaux de compagnie. Développée conjointement entre l’Ordre des vétérinaires et Leboncoin pour lutter contre les achats impulsifs en ligne, cette charte s’adresse aux vendeurs, donneurs et aux acquéreurs, afin de les sensibiliser à la règlementation et aux besoins des animaux,
  • L’interdiction de la vente de chiens et de chats dans les camions ambulants,
  • L’élargissement du contrôle de l’identification des chats aux gardes champêtre et policiers municipaux,
  • La mise en place d’un « certificat de sensibilisation » pour toute adoption ou acquisition,
  • L’aggravation des peines pour maltraitance et actes de cruauté.

    🔎 Retrouvez intégralité des annonces du Ministre en cliquant ici

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Le Ministre est également revenu sur le plan de relance de 20 millions d’euros destiné aux associations de protection animale, annoncé en septembre dernier.

« Les associations et refuges sont essentiels pour la mise en œuvre des politiques publiques liées à la lutte contre la maltraitance animale. » Julien Denormandie – Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Sur ce point, Défense de l’Animal accompagne d’ores et déjà ses associations membres pour qu’elles puissent bénéficier de ce fonds, ouvert à compter du 1er janvier 2021.


Pour Défense de l’Animal, ces annonces sont un premier pas mais ne vont, hélas, pas assez loin.

La charte d’engagements en faveur de la protection et du bien-être des animaux de compagnie | Défense de l’Animal craint que tous les acteurs ne jouent pas le jeu. En effet, cette charte repose sur une adhésion volontaire et il n’est donc pas certain que toutes les plateformes s’engagent. Se pose également la question du contrôle de millions de petites annonces publiées chaque année. Une interdiction pure et simple de la vente d’animaux en ligne eut été préférable.

Par ailleurs, cette charte ne s’applique qu’aux annonces pour chiens et chats ; quid des milliers de NAC (nouveaux animaux de compagnie) vendus ou proposés à l’adoption chaque année ? Leurs besoins physiologiques et comportementaux sont également à prendre en considération.

Élargissement du contrôle de l’identification des chats aux gardes champêtre et policiers municipaux | Cela aurait pu être une bonne idée, mais en réalité cela ne règle en rien le problème puisque lorsque l’animal n’est pas identifié, il est quasi impossible de retrouver son propriétaire et donc de le sanctionner ! Par ailleurs, les personnes habilitées à contrôler auront-elles le temps de mener à bien cette mission et seront-elles dotées de l’équipement nécessaire ?

Une légère aggravation des peines encourues pour maltraitance | Une proposition de loi a été déposée en cas d’actes de cruauté contre les animaux, faisant passer la sanction de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende. Celle-ci devrait être débattue courant janvier.

Si l’aggravation des peines va dans le bon sens, celle proposée est insuffisante eu égard aux caractères odieux de certains actes perpétrés contre les animaux. C’est dans cette optique que Défense de l’Animal propose d’élever la peine à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende, donnant ainsi aux juges une plus large marge de manœuvre pour sanctionner les tortionnaires d’animaux.

Défense de l’Animal suivra attentivement la mise en œuvre de ces annonces.


Affiche A2 Dites stop Maltraitance 2Avec Défense de l’Animal, dites #STOPMALTRAITANCE 

✍️ Demandez l’aggravation des peines contre les tortionnaires d’animaux, en signant notre pétition sur : www.defendonslesanimaux.fr,

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